Plutôt issue des techniques de méditation orientales comme la relaxation et le yoga, l'hypnose ne connaît une crédibilité scientifique qu'au cours du 18e siècle, par le biais des découvertes sur le magnétisme animal que fait Franz Anton Mesmer (1734-1815).
Lui succède alors un autre chercheur, un prêtre, l'Abbé Faria (1750-1818). Celui-là même qui inspire à Dumas le personnage dans son roman Le Comte de Monte-Cristo, un homme particulièrement charismatique qui magnétise ses sujets en leur ordonnant tout simplement : DORMEZ !
Faria prône la théorie selon laquelle le sommeil magnétique est le fait du patient lui-même, sur une base volontaire, tandis que le magnétiseur n'en est que le fait déclencheur.
Vient ensuite le marquis de Puységur (1751-1825), un original, qui possède un cabinet de physique et passe des heures entières à magnétiser les paysans de son entourage.
Il découvre alors avec l'un de ses patients la possibilité de pratiquer sous éveil. Le patient reste lucide et obéit aux consignes du magnétiseur tout en étant sous une sorte d'effet de transe.
Grâce à ce constat, Puységur peut donc jeter sur papier une méthode de suggestivité thérapeutique tributaire de la volonté de l'opérant. Puységur gagne ainsi le titre de fondateur de la doctrine du magnétisme.
Pendule et hypnose C'est toutefois au Britannique James Braid (1795-1860) que l'on doit l'avancée du pendule afin de plonger le patient dans un état de sommeil artificiel. On ne parle plus alors de magnétisme mais d'hypnose.
Le sommeil est dès lors provoqué, dirigé, encadré. Il ne s'agit plus d'un pouvoir exercé sur un sujet mais d'un savoir élaboré en processus curatif.
À l'aide d'un pendule, du doigt ou d'un quelconque objet brillant, on plonge l'individu dans une transe hypnotique afin de lui suggérer verbalement une prise de conscience du problème ou du mal qui l'habite et ensuite, de le convaincre d'une solution à son avantage.
En 1960, l'hypnose qui jusque là a connu tous les discrédits possibles, se refait une réputation grâce au docteur colombien Alphonso Caycedo. La nouvelle doctrine qui s'appuie sur des théories empruntant au yoga, aux techniques de méditation des arts martiaux, à la visualisation intérieure des méthodes de relaxation, se veut " une étude des états modifiés de conscience ".
Caycedo lui donne le nom de Sophrologie : de l'ancien grec : SOS (paix, harmonie, sérénité), PHREN (esprit, conscience, cerveau) et LOGOS (discours, science, étude).
Elle est fondée sur trois principes : la corporalité (prise de conscience de soi en tant qu'entité corporelle), la réalité objective (le rapport de soi au monde extérieur et aux autres) ainsi que l'action positive (renforcement du positif en soi et réhabilitation de ce qui ne l'est plus).
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